f0047E000014 :

Emission du 23.02.1985, 23 février 1985

 

Réalisateur
Canal 9 

Mention obligatoire
Canal 9, Médiathèque Valais - Martigny

Référence : f0047E000014
1:00
Générique

Speech to text

1:41
Cinq candidats députés suppléants


Journaliste : Mudry, Monique
Invité : Bonvin, Georges ; Caloz, Fernand ; Emery, Tony ; Epiney, Luc ; Rudaz, Charles-Henri

Speech to text

Mesdames, Messieurs, bonjour. Nous avons le plaisir de vous présenter aujourd'hui notre troisième émission dans le cadre des élections cantonales. Voici, tout d'abord, le portrait de 5 candidats députés-suppléants.

Georges Bonvin, Lens, PDC, 30 ans, marié, 1 enfant. Économiste, chef du service des crédits d'une grande banque, membre de la commission des finances de la commune de Lens.

Fernand Caloz, Miège, centre libéral et indépendant, 55 ans, marié, 3 enfants. Propriétaire-encaveur, député-suppléant.

Tony Emery, Lens, radical, 34 ans, célibataire. Entrepreneur en maçonnerie et béton armé.

Luc Epiney, Ayer, PDC, 40 ans, marié, 4 enfants. Avocat et notaire, président d'Ayer depuis 1981.

Charles-Henri Rudaz, Chippis, socialiste, 31 ans, marié, 2 enfants. Employé d'exploitation à l'Alusuisse.

Et vous souhaitez faire plus ample connaissance avec les candidats, le parti socialiste présentera ce soir les siens à 19 heures à Saint-Léonard à la salle du collège et le parti radical à 18h30 à Ollon au café Chez Max et à 20h à Chermignon, à la salle bourgeoisiale.

3:52
Agriculture et environnement


Journaliste : De Preux, Jean
Invité : Barras, Christine ; Pitteloud, Jean-Louis ; Cordonier, François ; Clavien, Bernard ; Mudry, Daniel
Lieu : Plateau C9, Sierre

Speech to text

Voici une table ronde avec la participation de candidats députés sur le thème agriculture et environnement, elle sera animée par Jean De Preux.

Mesdames, Messieurs, bonjour. Le plaisir de recevoir aujourd'hui autour de cette table pour aborder le problème de l'agriculture et de l'environnement 5 candidats députés.

À ma droite, Mademoiselle Christine Barras, Parti Démocrate Chrétien, domiciliée à Crans Chermignon, 35 ans, célibataire, avocate et notaire.

Ensuite, Monsieur Jean-Louis Pitteloud, Parti Socialiste, domicilié à Sierre, 40 ans, marié, 2 enfants, chef d'entreprise installateur en chauffage et sanitaire. Monsieur Pitteloud est député depuis 4 ans, il est également président du Parti Socialiste de Sierre.

Et ensuite, à ma gauche, Monsieur François Cordonier, Centre Libéral et Indépendant, domicilié à Ollon, 50 ans, mariée, 3 enfants, vigneron encaveur. Il est député depuis 4 ans.

Ensuite, Monsieur Bernard Clavien, Parti Radical Démocratique, domicilié à Veyras, 49 ans, marié, 3 enfants, viticulteur négociant en vin. Il est député-suppléant depuis 1980.

Et enfin, Monsieur Daniel Mudry, Parti Démocrate Chrétien, domicilié à Lens, 37 ans, célibataire, notaire, député depuis 1981.

Nous allons tout de suite entrer dans le vif du sujet en abordant le premier thème de ce débat. Premier canton viticole de Suisse avec ses quelque 5'000 hectares de vignes plantées à 60% blanc et à 40% rouge, le Valais produit en moyenne le 45% de la récolte nationale. Sur le plan cantonal, le rendement brut de la viticulture valaisanne dépasse les 200 millions de francs, soit environ le 60% du produit brut de l'agriculture du canton. Voilà, très, très succinctement résumé la situation vitivinicole de notre canton. À la lecture de ces chiffres, il y a tout de suite un problème qui surgit. Le Valais produit le 45% donc de la production suisse en moyenne et pourtant, son vignoble représente uniquement le 37% des surfaces viticoles helvétiques. Y-a-t-il pas un problème de surproduction, Christine Barras ?

- Oui, je vous remercie de cette question qui pose effectivement le problème fondamental de l'écoulement de nos vins. Je pense que pour résoudre ce problème d'écoulement, il s'agit non pas de diminuer les quantités produites mais bien de mettre sur le marché des vins de qualité, et d'autres parts de faire connaître ces vins. Pour produire des vins de qualité, il s'agirait déjà de respecter strictement le cadastre viticole. Et de savoir aussi, disons quel terroir est plus favorable à quel cépage au lieu de planter n'importe quoi n'importe où. Pour ce qui est de faire connaître nos vins, j'ai été frappé quelques fois simplement à l'extérieur du canton de constater que dans des restaurants qui ont une carte de vins où figurent notamment beaucoup de vins vaudois, on n'a pas de vin valaisan. Je pense que là, il y aurait aussi un effort à faire déjà au plan suisse, de quadriller un peu le pays et de faire de la prospection.

- Monsieur Pitteloud, surproduction ou non ?

- Je crois qu'on ne peut pas parler vraiment de surproduction. Bien sûr que les quantités produites en 1984 sont nettement supérieures à celles produites dans les années antérieures. Mais c'est pas le problème unique de la surproduction, c'est un problème d'amélioration d'exigences quant aux qualités des vins et à l'instauration de la protection des appellations. Je trouve qu'on devrait instaurer, en Valais, une protection de l'appellation avec les indications d'origine, ce qui favoriserait si on veut l'image de marque donnée par nos vins valaisans, à l'extérieur du canton. Je rejoins tout à fait Mademoiselle Barras quand elle prétend que, à l'extérieur du canton, dans les régions suisses alémanique, nos vins sont très peu connus. Et dans ce domaine-là, je prétends que nous avons encore un effort considérable à faire pour l'écoulement et pour rendre beaucoup plus agréable la consommation de vins valaisans à l'extérieur du canton. Il y a effectivement une intensification de la prospection à faire dans beaucoup d'endroits en Suisse et je pense que ça n'est pas uniquement le fait de la surproduction qui fait que nous connaissons des problèmes viticoles en Valais actuellement.

- Le point de vue du vigneron, Monsieur Cordonier ?

- Je crois qu'il y a deux questions. Le Valais produit-il plus que les autres cantons ? Je crois qu'il faut se baser sur une moyenne de 10 ans. N'est-ce pas, il est facile, on a fait de belles récolte 82/83, la récolte 84 a été une récolte moyenne, de qualité, mais récolte moyenne. D'autre parts, on parle de surproduction. Il n'y a pas surproduction puisque la consommation des vins suisses ne représente, la consommation des vins indigènes représente que le 37% de la consommation des vins suisses. Donc je crois qu'il y a sur le marché suisse encore des possibilités d'écouler nos vins. Mais, à mon avis, il y a un problème primordial. La loi sur l'agriculture dit que les importations de produits agricoles étrangers doivent compléter la production indigène. Nous insistons pour que ce postulat soit strictement respecté. Le deuxième aspect, il faut prospecter, nous sommes tous d'accord, mais comment ? Je crois qu'il y a l'image de marque du Valais qui doit être revalorisée. Et pour cela, il faudra bien prendre des moyens. Les moyens que nous préconisons sont premièrement de mieux informer le consommateur de Suisse alémanique sur les efforts de la production et du commerce. Il y a des efforts qui sont faits, ces efforts ne sont pas assez connus. Deuxièmement, je crois qu'il faut présenter le Valais sous un jour favorable, à tous points de vue. Et je pense que la jeunesse de notre Valais a un rôle important à jouer. On représente trop souvent le Valais, le Valais est trop représenté, je pense, dans les milieux suisses alémaniques uniquement sous son aspect folklorique. Et je dirais aussi sur l'aspect de certaines personnalités politiques ou de certains journalistes qui font de la polémique, ça ce n'est pas l'image du Valais.

- Monsieur Clavien, est-ce que c'est un point de vue que vous partagez ?

- Dans l'ensemble, oui. Je juge que nous produisons assez bien mais nous vendons assez mal. Et c'est clair que certaines années, nous avons surproduction. Et comme vient de dire Monsieur Cordonier, si vous prenez la moyenne des 10 dernières années, nous produisons une moyenne qui est pas supérieure à la moyenne suisse. Ce qui nous manque, c'est clair que nous devons procéder en marketing beaucoup plus dynamique et beaucoup plus percutant. Et en plus, nous devrions créer une valeur qualitative et une marque d'enseigne pour maintenir et renforcer la position de l'agriculture et de tous les produits valaisans sur le plan suisse.

- Monsieur Mudry, surproduction ou non ?

- Alors je pense que la qualité et quantité ne font pas bon ménage en général pour la vigne. C'est un principe qu'il nous faut quand même garder à l'esprit. Je pense également que le Valais est certainement favorisé de point de vue climatique et c'est là peut-être une raison d'une production supérieure à l'ensemble du vignoble suisse. On a pensé limiter la production et la surface. On n'est pas certain que cela soit applicable. Je pense que la question essentielle demeure, quel cépage dans quel terroir ? On peut certainement produire un kilo et demi de Johannisberg au mètre carré dans un terroir qui convient, peut-être dans un autre terroir, ce n'est pas possible.

- C'est quand même assez surprenant. Finalement il y a une chose qui m'étonne, on a vu cette année l'OPEVAL demander aux vignerons de couper les grappes. On a même entendu parler d'une grappe par sarment. Alors, y-a-t-il surproduction non, Monsieur Clavien ?

- Je suis tout à fait d'accord avec lui quand il me dit, avec Monsieur, quand il dit que on peut, certaines années, produire un peu mais bien souvent on doit se mettre à la raison que on ne peut pas uniquement, en taillant le printemps, régler complètement la production. Vous prenez l'exemple, il y a 3 ans en arrière, je suis presque persuadé que la majorité des vignerons ont taillé de la même manière que l'année suivante. Et le résultat, ça a été une récolte du simple au double. C'est assez difficile de pouvoir prévoir le rendement au kilo d'une vigne.

- Oui, moi j'aimerais dire que la loi du coffre, la loi de l'offre la demande est capitale pour la formation des prix. Et je crois que nous devons maîtriser, nous devons maîtriser l'offre de nos vins. Et la production est tout à fait d'accord de faire un certain effort pour réduire un peu, un peu les quantités produites mais alors là, nous exigeons des prix, n'est-ce pas. Lorsqu'on nous demande de ne produire que 1 kilo 200 au mètre carré, nous sommes bien d'accord. Mais alors, exigeons des prix. Il faut que les prix couvrent les frais de production. Pour nous, c'est un postulat capital, n'est-ce pas. Nous ne pouvons pas demander aux vignerons de mettre les grappes par terre et en même temps d'y mettre son salaire. Alors si nous avons des prix garantis, nous pourrons facilement, je pense, mieux régulariser la production. Je dois dire aussi que les vignerons de tout temps ont régularisé la production. C'est un fait, on taille, on ébourgeonne, on enlève, c'est une évidence.

- Mademoiselle Barras, est-ce qu'il ne faut pas passer par cette étape pour un rétablissement de l'économie vitivinicole en Valais ?

- Eh bien je pense qu'il faut effectivement payer non seulement la quantité mais aussi la qualité. Ça, c'est certain. Mais est-ce qu'il faut vraiment réduire, dans une mesure très stricte avec des normes de tant au mètre carré, la production ? Ça ne me parait pas le problème le plus important. Je pense que c'est un problème avant tout de qualité et là, le laboratoire cantonal a un rôle à jouer. Les contrôles qui se sont fait d'ailleurs, on constate que ça marche bien et que si on intensifie ces contrôles et si on applique strictement les normes, je pense que ça devrait pouvoir, la situation devrait pouvoir s'améliorer.

- Monsieur Pitteloud ?

- Oui, en matière de surproduction, je crois qu'il faudrait quand même relever quelque chose. Les techniques de production de la vigne ont terriblement évolué ces 20 ou 30 dernières années. Je crois qu'il y a 20 ou 30 ans, on ne produisait jamais un kilo et demi ou 2 kilos au mètre comme c'est le cas actuellement. Il faut dire que on a fait de ce côté-là, de par les stations cantonales d'essais, et dans le domaine de la chimie également, des efforts considérables pour améliorer la production. Cette amélioration de la production n'a pas passé par une diminution de la qualité comme le prétendent certains. Il faut admettre que la qualité est restée une qualité très, très honorable. Nos vins valaisans sont encore de très grande qualité. Mais, pour ce qui est de la surproduction, il faudrait aussi peut-être réfléchir une fois à stopper quelque peu l'extension du cadastre viticole, parce que on s'aperçoit que on a donné, ces dernières années, les autorisation de construire des vignes, de faire des vignes dans des endroits vraiment plus ou moins difficiles et qui ne se prêtent pas vraiment à la culture de la vigne. Dans ce domaine-là, je crois qu'il faut être plus raisonnable et puis arrêter d'étendre ce cadastre viticole.

- Monsieur Mudry, qualité de nos vins suffisantes ou non ?

- Oui, avant de répondre à cette question, j'aimerais parler de la régularisation de la vendange. Monsieur Cordonier disait tout à l'heure que le vigneron avait toujours régularisé sa vendange, mesuré sa quantité. Je ne crois pas tellement dans l'esprit de ces 10 ou 15 dernières années des vignerons. Je travaille de temps en temps la vigne et, notamment à la vendange, chacun fait un espèce de concours, avec le voisin, pour savoir qui a produit davantage et qui a la meilleure récolte. Alors, je pense que la viticulture a besoin de certaines mesures qui favorisent cette régularisation. Et cette mesure, des mesures qui favorisent la qualité. Nos vins sont de grande qualité. La bouteille, je crois que elle est connue bien au-delà de nos frontières et ne pose pas tellement problème. Ce qui pose des problèmes actuellement, vu la surabondance, c'est certainement le vin courant. Et là, il faut pouvoir bénéficier, et de mesures favorisant la qualité, et d'une propagande qui soit globalement prise en charge par le Valais et que cette propagande fasse une réclame "Valais Fendant Dôle" avec des grands slogans comme on a fait jusqu'à présent pour que soient tiré un peu cet écoulement.

- Votre réaction, Monsieur Cordonier ?

- Je suis tout à fait d'accord. D'ailleurs, j'ai déposé une question au Grand Conseil pour l'introduction d'un label de qualité, je fais partie de la commission qui étudie ce problème je suis convaincu qu'il faut donner, je crois, aux consommateurs la possibilité. Il y a, je pense, en Suisse, une clientèle, n'est-ce pas, pour des vins pas trop chers, des vins qui se boivent tous les jours. Le Valais a les possibilités de produire des vins, des bons vins fruités, légers, qui se boivent tous les jours. Et puis, il y a des possibilité aussi de produire des grands vins mais pour cela, je crois qu'il faut que le consommateur puisse choisir. Et après avoir déposé cette question, je dois dire que les associations de consommateurs - consommatrices sont très favorable, de façon qu'on ait davantage des indications plus précises. Et là, je crois, il y a tout un travail, il y a tout un effort. La question des cépages, aussi, je crois qu'il faut revoir l'encépagement. Les stations fédérales sont installées dans le canton de Vaud, il y en a en Valais, je crois qu'on va leur demander qu'ils s'occupent sérieusement ce problème. De ce côté-là, je crois qu'on a un retard. Il y a aussi l'information des vignerons, la formation des vignerons qui doit être intensifiée, n'est-ce pas, la responsabilité des vignerons. Et je crois que l'État a son rôle à faire mais la profession, si on ne veut pas que l'État devienne un état qui commande, je crois qu'il faut que la responsabilité des vignerons soit davantage engagée. Et ce côté-là, je crois que depuis quelque temps, ça va relativement mieux, les organisations viticoles et, en général, les organisations agricoles se renforcent actuellement.

- Monsieur Clavien, ça fait des années qu'on parle de labels de qualité. Alors pourquoi ce label de qualité n'a pas encore été introduit ? Est-ce qu'il y a une réelle volonté d'introduction d'un label de qualité ou non ?

- Oui, jusqu'à ce jour, il faut dire une chose, c'est clair qu'on s'est peut-être assez désintéressé de la vente, du fait que justement, nous avions des récoltes assez peu importantes. Et nos produits avaient un écoulement plus que normal. Et maintenant, ça fait deux ans comme vient de dire Monsieur Cordonnier, nous nous préoccupons de plus en plus de l'écoulement de nos produits et nous sommes tous conscients, je pense tous, autour de cette table, que nous devons justement créer un label ou une enseigne de qualité et avoir un marketing beaucoup plus dynamique.

-Mais est-ce que chacun sera d'accord de se soumettre aux contrôle qui vont être effectués dans le cadre de ce label de qualité, Mademoiselle Barras ?

- Disons que ce label de qualité, il s'agit de savoir si c'est l'État qui va l'imposer ou si ce sont les associations professionnelles qui vont s'en occuper. Pour ma part, je pense qu'il vaudrait mieux justement éviter de nouveau une intervention trop grande de l'État et dans la mesure où tous les producteurs prennent conscience du problème, que ce soit à eux, aux associations professionnelles de prendre les mesures et à ce moment-là, oui, je pense que tout le monde peut s'y soumettre.

- Y-a-t-il une vision différente autour de cette table ?

- Vous permettez, j'aimerai juste revenir, tout à l'heure, Mademoiselle Barras disait que on devrait revenir à payer à la qualité. Mais ça fait déjà des années que la vendange est payée à la qualité et Monsieur Pitteloud disait que nous produisons 2 kilos, 2 kilos et demi au mètre carré, alors qu'on est, que ces chiffres sont tout à fait faux. Vous prenez même l'année de 1982, l'année record, nous n'avons produit que 80 millions de litres.

-Non, je m'excuse. J'ai pas dit 2 kilos, 2 kilos et demi, j'ai dit 1 kilo et demi, 2 kilos. Par rapport à des 500 grammes, il y a 30 ans en arrière, simplement ça.

- Moi, j'aurai encore une réflexion à faire à ce propos d'un label de qualité. Il ne faudrait pas que le label de qualité fasse une propagande pour 10% de nos vins et entraîne une mévente pour 90%. Il ne faudrait pas que le label de qualité soit une concurrence aux appellations pratiquées jusqu'à présent et pour lesquelles on a fait des millions et des millions de dépenses qui portent certainement leurs fruits. Je pense qu'il vaut la peine de mesurer un peu, avec prudence, l'effet d'un label de qualité.

- Je crois que nous sommes, nous devons malheureusement clore cette partie de ce thème. Bien sûr, le débat n'est pas terminé, on pourra en parler. Je crois que nous avons passer au second volet. Nous allons aborder maintenant le problème d'Hydro-Rhône. Hydro-Rhône, en quelques mots, c'est le projet d'implantation au fil du Rhône entre Chippis et le Léman. De 10 installations hydroélectriques composées à chaque fois d'un barrage et d'une petite usine. Ce projet, on le sait, a été vivement contesté. Pourtant, malgré les quelques 500 opposition déposées par certaines communes et bourgeoisies du Bas-Valais, les milieux de protection de la nature, les associations agricoles valaisannes et nombre de privés en octobre 84, la concession globale est tout de même octroyée par le Conseil d'État. Les opposants n'en démordent pas pour autant. Aujourd'hui, 408 recours sont pendant devant le tribunal administratif cantonal valaisan. Un tribunal qui a décidé de procéder à l'instruction de 11 recours représentatifs. En conclusion, je vous le rappelle, que le district est directement concerné par le projet. Deux paliers doivent y être construits, l'un à Noës, l'autre à Granges. Alors, Madame, Messieurs, tout de suite une question. Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'opposition formelle à ces projets dans la région sierroise, Mademoiselle Barras ?

- Il y a une opposition au projet dans la région, dans la région de Granges notamment. Il y a d'ailleurs une association d'opposants qui s'est constituée. Et il y a un recourt qui est pendant actuellement.

- Mais dans les milieux agricoles, il n'y a pas eu d'opposition formelle, dans les milieux agricoles sierrois, pour prendre le cas d'Agrol par exemple.

- Je pense que c'est assez différent. Agrol n'a pas cette mission-là mais je crois que les paysans de la région de Sierre ont fait des oppositions puisqu'ils font partis de toutes les organisations faîtières et je crois que c'est la fédération pour la vente des fruits et légumes qui a fait l'opposition. Et je crois qu'il y a de nombreux sierrois qui ont fait opposition. Je dois dire aussi, que nous sommes peut-être un peu moins sensibilisé dans la région de Sierre de ces problèmes que dans d'autres régions où on avait eu des précédents. Chaque fois qu'on a touché le lit du Rhône, il y a eu des dégâts dans les cultures et puis les arboriculteurs ont eu beaucoup de peine à se faire indemniser. Alors actuellement, je crois qu'il y a un scepticisme, on n'y croit plus, on n'y croit plus aux promesses de l'État de ce côté-là. C'est pour ça qu'il y a une opposition dure, ferme et dure.

- Monsieur Pitteloud ?

- Oui. Au niveau de la région sierroise, il est clair que on n'a pas la même sensibilité de ces problèmes que dans le Bas-Valais. Comme vient de le dire, Monsieur Cordonier. Nous ne sommes pas touché directement, ou moins touché par les constructions d'Hydro-Rhône dans la région sierroise, du faite que la plaine, il n'y a pas de culture vraiment à proprement parlé, de culture donc agricole qui soit est vraiment très lésée par la construction de ces barrages. Par contre, pour ce qui est de la région du Bas-Valais, de Martigny, Fully et environs. Là-bas, c'est un problème très grave. Ils ont eu beaucoup de problèmes jusqu'à maintenant par ces débordements, et je comprends tout à fait leurs oppositions et nous prétendons que il n'est pas, n'est pas vraiment impossible de construire Hydro-Rhône mais que la construction de ces centrales devra tenir compte de toutes les exigences formulées par les riverains du Rhône, par les agriculteurs. Sans quoi, on aura des problèmes très sérieux. La protection de l'environnement ne passe pas seulement par la protection du lit du Rhône et autres, il y a encore bien d'autres secteurs et je crois que nous sommes arrivés à une ère où les individus se soucient beaucoup plus que par le passé de ces problèmes très complexes.

- Votre point de vue, Monsieur Clavien ?

- Alors mon point de vue. Je sais que un groupement d'agriculteurs ont fait opposition à Hydro-Rhône. Et pour moi, le plus gros risque d'Hydro-Rhône, je pense plutôt aux conséquences sur le micro-climat. Dans notre région, où l'agriculture est pas mal développée mais où, il faut bien convenir, nous vivons pas mal de tourisme, je me demande et ça, je pense que très peu de personnes pourrons nous répondre, si une étendue supplémentaire d'eau, une retenue d'eau ne pourrait pas influencer l'environnement, nous procurer des nappes de brouillon et ce qui serait très, très préjudiciable, surtout pour les stations de, je pense à Montana, le Val d'Anniviers, etc.

- Monsieur Mudry, est-ce que c'est des préoccupations que vous partagez ?

- Je partage ces préoccupations. Toutefois, je n'ai pas beaucoup de craintes quant à l'issue raisonnable d'une procédure d'opposition. C'est un problème scientifique avant tout. Les techniciens semblent dominer aujourd'hui la politique un peu dans tous les domaines et particulièrement dans le domaine de l'environnement. Et finalement, les politiciens ou les autorités qui doivent prendre des décisions n'ont souvent plus qu'à entériner des rapports où les conclusions qui découle d'un rapport. Je pense aussi, par contre, que la science a fait des progrès depuis le temps où on modifiait le cours du Rhône. Je pense qu'on maîtrise une certaine technique, bien davantage qu'autrefois. Et pour le surplus, il faut être respectueux d'une procédure. Je ne crois pas que l'État du Valais a un intérêt de construire ce barrage au fil du Rhône contre l'avis de la majorité de la population et contre l'intérêt du Valais.

- C'est tout même surprenant, parmi toutes les oppositions, on constate que personne n'a remis en cause l'utilité publique du projet. Pourquoi ? Mademoiselle Barras ?

- Oui, j'imagine que l'approvisionnement en énergie préoccupe aujourd'hui un peu tout le monde. Qu'il y a une certaine opposition notamment aux centrales nucléaires. Alors le jour où on nous propose une autre solution, peut-être que de ce point de vue, là effectivement, il y a un certain, un accord de la part de la population. Maintenant, il faut quand même étudier assez sérieusement les conséquences sur l'environnement de ces barrages parce que il semblerait qu'il y a, qu'il y aura des problèmes pour la nappe phréatique, donc pour l'approvisionnement en eau à longue échéance. Et puis d'autres parts, on va détruire quand même tout un milieu naturel donc on connait mal les conséquences et on sait pas très bien comment on va recréer ces zones de végétation. Et je pense que c'est vraiment une agression qui est assez exceptionnelle de l'environnement de la région des bords du Rhône et qu'il faut aussi alors, en tout cas, prendre des mesures exceptionnelles et je pense qu'il y a des études très importantes qui sont faites, qui ont été faites mais je ne connais pas toutes les, toutes les solutions qui sont proposées.

- Problèmes écologiques ou non ?

- Ouais, Monsieur De Preux, vous dites tout à l'heure que personne ne met en cause la nécessité de construire ces.

- J'ai bien dit "ne remet en cause l'utilité publique".

- Oui, du projet au niveau de la production d'énergie. Je voudrais dire que les opposants ont quand même cela en cause parce que on sait très bien que la production d'énergie de tous ces 10 paliers donc de Hydro-Rhône ne représente qu'une faible quantité d'énergie. Ça représente une quantité comparable à 1/10 d'une centrale nucléaire alors il y a un problèmes de société, est-ce que nous voulons aller toujours à une société qui consomme plus d'énergie, qui pollue plus, et qui s'étend économiquement dans ce domaine-là ou bien est-ce que nous avons une fois le courage de prendre conscience que nous devons arriver à une certaine stabilité, non seulement au niveau de la consommation mais également au niveau de la production. Alors je prétends que les opposants à Hydro-Rhône ont vraiment mis en cause la nécessité, du point de vue économique, de construire ces barrages.

- Est-ce le problème se pose de cette manière-là, Monsieur Cordonier ?

- Mais c'est évident, c'est évident. Je dois dire que nous sommes très sceptique sur les autorités, sur les promesses des autorités. Nous avons livré une bataille pour le fluor, n'est-ce pas. Eh bien, c'est grâce à l'acharnement des paysans, des milieux paysans, c'est grâce à des crédits de 100'000 francs qui ont été voté dans le Bas-Valais, nous avons dû prendre les experts et nous avons, contre vents et marées je dirais contre vents et marées, arrivé à exiger des usines que ça soit, ça soit mieux connu, que ça soit reconnu. Aujourd'hui, tout le monde est satisfait, n'est-ce pas. D'autres parts, je tiens à dire aussi qu'il y a une cinquantaine d'hectares de bonne terre agricole qui seront prises. Or, nous sommes dans une situation tragique, il y a actuellement en Suisse une ferme de 10 hectares chaque jour qui disparaît, chaque seconde, il y a un mètre carré de bonne terre agricole qui est bétonnée. Nous ne pouvons pas continuer à ce rythme-là, il faudra bien mettre le holà, on le dit depuis 10 ans. Bon, je sais bien que nos sociétés démocratiques attentent qu'on soit au bord du précipice pour prendre des mesures. Mais actuellement, halte, n'est-ce pas. Parce qu'on a beau être tout qu'on veut mais des mètres carrés, on peut pas rajouter à la surface de la terre. Et ça, je crois, pour la sécurité de la Suisse et son indépendance est important, je crois, froide d'avoir des positions fermes mais nous, nous avons de ce côté-là, des positions fermes.

- Le point de vue du PDC à ce sujet, Monsieur Mudry ?

- Oui, je suis content que Monsieur Cordonier rappelle l'histoire du fluor parce que c'est précisément un cas où il y a eu des résultats heureux. Il y a eu de longues études et de longs débats suivis d'une décision ferme et applicable du Conseil d'État. Une fois que les décisions ont été appliqué, la pollution par le fluor s'est rapidement atténuée pour devenir, rentrer dans des zones, dans des proportions raisonnables. Je crois que pourquoi aujourd'hui on se demanderait si l'exemple d'Hydro-Rhône ne pourrait pas se baser aussi sur cette procédure qui a eu lieu pour le fluor. Pourquoi désespérer actuellement d'une solution raisonnable quant à Hydro-Rhône ?

- Monsieur Clavien, peut-on faire confiance à cette procédure ?

- Confiance, ça je ne peux pas vous dire, du fait que j'ai pas tellement, tellement étudié les dossiers mais une chose que je peux vous dire, c'est que comme Monsieur Cordonier venait de dire tout à l'heure, notre plaine, dans le district de Sierre, serait amputée de, en tout cas, de 50 hectares et avec l'arrivée de l'autoroute, nous savons que encore 300 hectares seront amputés. Alors je me demande, je me pose en tout cas la question de savoir, après tous ces travaux, si l'agriculture de plaine pourra encore être exploitée. Pour moi, je dis, si nous continuons à ce rythme-là comme le disait tout à l'heure Monsieur Cordonier, je pense que l'agriculture, en tout cas de plaine, sera condamnée.

- Un problème d'environnement encore mais qui est directement lié puisque on va dans le prolongement. Selon la dernière enquête de l'Institut Fédéral de recherche forestière, 34% des arbres de la forêt publique suisse sont malades. Le Valais serait, on le dit, le plus atteint avec 58% d'arbres malades. Alors que faire, Christine Barras ?

- Alors oui c'est un problème effectivement qui est d'une actualité brûlante aujourd'hui. Et bon, ce problème a été pris très au sérieux depuis quelques années, notamment par les autorités fédérales et aussi cantonales. On a une loi sur les forêts qui vient d'être approuvée, qui vient d'être prise par le Parlement et bon, le problème du dépaysement des forêts, on en a donné diverses causes, on a parlé du manque d'entretien, de problèmes climatiques, c'est-à-dire de périodes de grande sécheresse qui.

- Je suis désolé, je crois que le temps s'écoule assez rapidement. Le point de vue peut-être de Monsieur Pitteloud ?

- Bon, moi je prétends que le problème de la forêt est un problème très grave pour ces prochaines années. La forêt suisse est malade. Elle n'est pas seulement malade du manque de soins et du manque d'entretien, elle est malade de la pollution. Il faut avoir une fois le courage de le reconnaître et nos autorités fédérales ont eu le courage de le reconnaître. Par contre, au niveau du canton, notre ministre des forêts prétend que la maladie provient uniquement du manque d'entretien et du vieillissement des arbres. Là, je dis que c'est avoir peu de courage que de, que d'intervenir de cette façon-là. Dans la loi forestières qu'on a mis en place dernièrement, on n'a pas eu le courage d'appliquer les principes du style pollueur payeur, qui était préconisés par la gauche valaisanne.

- Désolé. Votre point de vue, Monsieur Cordonier ?

- Le problèmes est grave, le problème est très grave. Le tourisme et l'agriculture, deux branches principales, sont menacées et j'ai l'impression que nos autorités cantonales ne prennent pas assez, si je ne dis pas qu'elles ne prennent pas au sérieux, mais pas suffisamment au sérieux. Je crois qu'actuellement il faut prendre des mesures rapides, nous avons des scientifiques, des études scientifiques ont été faites, il faut prendre des mesures et nous sommes prêts à les accepter. Mais des mesures qui condamnons seulement un secteur, disons non seulement d'automobile, mais je crois toutes les installations qui polluent. Je crois qu'il faut aller de l'avant.

- Même constatation, Monsieur Clavier ?

- Pas tout à fait. .Je pense que problème, il y a mais je pense qu'il faut quand même pas dramatiser. Je voudrais simplement citer ici les remarques de.

- Assez rapidement peut-être.

- Les remarques d'un vieux montagnard de 70 ans qui disait "Je cours les forêts du Jura, des alpes valaisannes, vaudois et fribourgeoises depuis mon enfance. Je continue. J'ai toujours vu des arbres malades ou qui meurent de leur belle mort agréable."

- Donc il n'y a pas de problème ?

-Il y a un problème mais je dis qu'il faut pas aussi tomber dans la démagogie et pis croire que tout est perdu.

- Monsieur Mudry, il faut reconnaître qu'il y a un problème. Il ne faut pas subir continuellement ce matraquage qui existe, en tout cas, depuis septembre 83. Tous les jours, avec l'aide de la presse et de certains milieux écologique, on nous serine les oreilles sur une catastrophe, à croire que la fin du monde est arrivée. Je crois que les causes de la pollution sont encore mal connues. Je crois que des études ont été faites, sérieuses et moins sérieuses. Je crois qu'il y en a des qui sont contestées et contestable. Pour ma part, je salue la sagesse de la politique du Conseil d'État actuellement, qui continue à étudier les problèmes et à prendre des mesures, les premières qui semblent raisonnable enfin, en disant on va commencer par entretenir la forêt.

-Peut-être une dernière réactions à cet exploitation de la forêt ?

- Ouais, alors je prétends que je ne suis pas du tout du même avis que Monsieur Mudry dans ce domaine. Et il faut dire que notre ministre des forêts se fait un tout petit peu de ridiculiser en Suisse alémanique lorsqu'il prétend que la forêt valaisanne n'est pas malade. Ca, c'est vrai, on l'a vu dans la presse suisse alémanique et là-bas, c'est pas seulement les partis socialistes ou les écologistes qui prétendent que la forêt malade, c'est également les partis de droite. Les radicaux zurichois demande le rationnement de l'essence. C'est des problèmes graves, c'est pas uniquement des écologistes qui parlent de ces problèmes-là alors je voudrais dire qu'ici, en Valais, on a tendance à mettre la tête sous le sable et à essayer de cacher des réalités, pourquoi ? Il y a des solutions techniques à ces problèmes de pollution. En matière de voiture, on sait que les catalyseurs réduisent la pollution de 90 à 100%. En matière de chauffage, on sait qu'avec les nouvelles techniques de production de chaleur, on arrive à diminuer nettement les émanations.

- Je crois qu'on va pas faire tout le tour du débat. Dernière réaction Monsieur Clavien ?

- Je voudrais simplement vous répondre que quand vous me dites "là-bas, à Zurich, les radicaux demandent". Une partie des radicaux mais la majorité, majorité des radicaux se sont opposés à la limitation de l'essence.

- Madame, Messieurs, le débat est loin d'être terminé. Malheureusement le temps qui nous était imparti est écoulé. Je vous remercie d'avoir participé à ce débat.

Nous vous remercions d'être resté avec nous et nous vous donnons rendez-vous demain à 12h30 et 18h45 pour une nouvelle émission dans le cadre des élections cantonales. Au revoir.

40:08
Présentation des candidats députés suppléants


Journaliste : Mudry, Monique
Invité : Couturier, Michel ; Nanchen, Jean-Pierre ; Ruedin, Pascal ; Schwéry-Clavien, Geneviève ; Zuber, Pierre-Louis

Speech to text

Mesdames, Messieurs, bonjour. Canal9 a le plaisir de vous présenter aujourd'hui sa 4ème émission dans le cadre des élections cantonales. Voici tout d'abord la présentation de 5 candidats députés-suppléants.

 

Michel Couturier, Leuk - Grône, radical, 39 ans, marié, 3 enfants. Architecte, conseiller communal de Grône.

Jean-Pierre Nanchen, Sierre, socialiste, 42 ans, marié deux enfants. Employé d'exploitation à l'Alusuisse, délégué syndical à la FTMH.

Pascal Ruedin, Sierre, centre libéral et indépendants, 22 ans, célibataire. Étudiant en histoire de l'art à l'Université de Lausanne.

Geneviève Schwery-Clavien, Miège, PDC, 38 ans, mariée, 4 enfants. Éducatrice, responsable du centre d'information et de planning familial de Sierre.

Pierre-Louis Zuber, Sierre, PDC, 31 ans, marié, deux enfants. Pédagogue à l'Institut Saint-Raphaël.

Si vous souhaitez faire plus ample connaissance avec les candidats le Parti Radical présentera les siens à 10h30 à Vissoie, au Café des Alpes, à 13h45 à Grimentz au Bec de Bosson, à 15h30 à Ayer, au Café de la Bergère et à 17h45 à Saint-Luc, à l'Hôtel Bella Tolla. Pour le Parti PDC, à 15h30 à Zinal, à Sorebois, à 17h30 à Vissoie à la salle polyvalente, à 18h à Ayer à la salle bourgeoisiale et à 18h à Grimentz à la salle bourgeoisiale. Le Parti Socialiste est en vacances.

42:38
Industrie et artisanat


Journaliste : Bonvin
Invité : Emery, Roland ; Hitter, Pierre-André ; Emery, Pascal ; Perruchoud, Edmond ; Berclaz, Victor ; Julen, Pierre-Noël
Lieu : Plateau C9, Sierre

Speech to text

- Amis téléspectateurs de Canal9, bonjour.

- Industrie et artisanat, tel est le thème du débat que nous allons vous présenter maintenant. L'industrie et l'artisanat sont deux piliers de notre économie, spécialement de notre région sierroise. Deux secteurs-clés, certes, mais en recul. Il est révolu le temps des croissances à infini des années 60 à 70. Aujourd'hui, toutes les branches liées à la technologie marquent le pas. Stagnation due à des marchés qui n'augmentent plus. Conséquence : la concurrence devient plus rude, les profits s'amenuisent. Notre région sierroise n'échappe pas à ce phénomène. Elle a perdu plus de 10% de ses emplois industriels entre 1970 et 1980 et la tendance ne s'est malheureusement pas renversée au cours des 5 dernières années. Or, selon la conception directrice cantonal, le Valais doit créer 9'000 postes de travail d'ici l'an 2000. 9'000 postes dont 150 à 200 dans le secteur industriel et ceci par année. On le sait, le talon d'Achille de notre secteur industriel sierrois, c'est la trop faible diversité des activités industrielles. Ou si vous préférez, la moindre structure industrielle qui représente Alusuisse, le géant de l'aluminium occupe ou plutôt fournit le 80% des emplois industriels de notre région. La présence d'Alusuisse est une force pour notre district, c'est le garant de la présence d'une entreprise multinationale puissante. C'est une faiblesse aussi, on le sait. Il est toujours dangereux de mettre tous ses œufs dans le même panier, futile d'aluminium. Si l'une des productions devait s'arrêter, la fermeture des fours, par exemple, des centaines d'emplois seraient perdus. Récession, crise industrielle ont amené l'État à intervenir dans ce secteur en perte de vitesse. Le Valais vient d'adopter une loi sur l'encouragement à l'économie. Le Parlement, dans la foulée, a accepté, le mois passé, deux crédits de 1,5 millions de francs, l'un pour la dotation d'un capital d'une société pour le développement de l'économie valaisanne et l'autre pour le développement de l'industrie valaisanne. L'État du Valais s'est-il engagé sur la bonne voie ? Est-ce aux pouvoirs publics à prendre une initiative en matière industrielle ? Qu'en est-il du libéralisme économique ? Ce sera le premier volet de notre débat. Les remèdes pour sortir de la crise sont donc diversification - innovation. Deux thèmes que nous aborderons dans notre seconde partie de la discussion. En parlant entre autres du projet d'Institut d'informatique de Sierre. Le maintien et le développement de l'industrie passent aussi par la promotion. Qui doit la faire cette promotion ? Les communes, le canton ou la région ? On sait que le CARS vient de créer un Office régional de promotion économique. N'est-ce pas aux industriels eux-même à se prendre en main et à chercher et découvrir les nouveaux marchés, les nouveaux produits ? Enfin, s'il nous reste du temps, nous aborderons les perspectives d'avenir du secteur industriel sierrois. Mais trêve de présentation. Nous allons maintenant en venir à la présentation des candidats à la députation qui vont faire ce débat.

Sur ma droite, Roland Emery, Parti Socialiste, Flanthey, 34 ans, marié, père d'un enfant. Employé d'exploitation à l'Alusuisse, président de la FTMR, FTMH, section de Sierre.

Pierre-André Hitter, Parti Radical, Vercorin, 36 ans, marié, père de deux enfants. Employé de banque, député.

Pascal Emery, du Centre Libéral et Indépendants, de Sierre, 37 ans, marié et père d'un enfant. Imprimeur. Ah, alors bientôt père d'un enfant.

À ma gauche, Edmond Perruchoud, PDC, Chalais, 39 ans, marié, père de 3 enfants. Avocat notaire, conseiller communal de Chalais.

Victor Berclaz, Parti Radical, Sierre, 56 ans, marié, père de 5 enfants. Chef d'entreprise, député et président de la commune de Sierre.

Enfin, à mon extrême gauche, Pierre-Noël Julen, PDC, Sierre, 42 ans, marié, père de 3 enfants. Directeur de la Fédération Économique Valaisanne, président du PDC de Sierre.

Venons en au débat. La loi sur l'encouragement à l'économie met en place des instruments comme des fonds de cautionnement pour une mise à disposition de capital risques pour les nouvelles entreprises ou pour celles qui mettent de nouveaux produits sur le marché. Ces aides financières directes de l'État ne consacrent l'intrusion des pouvoirs publics dans la sphère industrielle. Cela n'est-il pas contraire aux principes de l'économie de marché, Roland Emery ?

- Il faut quand même dire que notre district, doit avoir une composante de possibilités industrielles et que celle-ci se marie avec notre tourisme, notre viticulture, notre agriculture. Si ce n'est pas un mariage d'amour, en faisant en tout cas un mariage de raison. C'est vrai que dans le tourisme, on a eu en aidé mais le tourisme est énormément aidé de nos jours par une certaine industrie, il suffit de regarder des hôtels de Sierre qui se remplissent, grâce à notre industrie. Il faut tenir compte et là qu'on fait une fiscalité plus souple et mieux adaptée, d'accord. Un argent meilleur marché, d'accord. Une collaboration plus étroite entre les parties en présence des autorités, associations patronales syndicales et entreprises, une formation de base plus solide, plus élargie et continue des travailleurs. Des moyens de communication rapides, ce qui nous fait actuellement défaut. Et une mobilité plus grande des travailleurs et des entreprises.

- Pierre-André Hitter, est-ce qu'au fond la socialisation des risques imputée par ces nouvelles lois au niveau cantonal est-elle compatible avec le moins d'État que vous prenez, vous, le Parti Radical ?

- Non, pas du tout. Parce que je pense que dans l'aide à l'encouragement à l'économie, il faut peut-être revoir deux facettes. Il y a une aide individuelle et directe qui est faite par la Confédération ou par l'État et une deuxième qui est une aide directe mais qui se fait surtout dans l'augmentation des services et des infrastructures que l'État met à disposition des entreprises. Et c'est, je pense, là que nous qui prônons moins d'État, devons appuyer vraiment ce genre d'aides-là.

- Pascal Emery ?

- C'est très bien d'entendre de la part de Pierre-André Hitter qui dit "moins d'État", c'est vrai, c'est le but que nous également, nous nous fixons mais j'essayerai, disons, de proposer même les raisons, même des solutions à dire moins d'État, parce que dire moins d'État et pas agir, c'est pas toujours le but que l'on recherche. Si je prends sur la loi du 28 mars, à l'article 10, je prends le numéro 2 qui dit "l'aide en matière d'investissement consiste à accorder des prêts soit en faciliter, en faciliter l'obtention sans intérêt". Au point 3, je passe déjà à "exceptionnellement à un pourcentage plus élevé peut être accordé" donc c'est déjà un pas supérieur. "Le canton peut également prendre en charge les intérêts en totalité et en partie y accorder les cautionnements", c'est encore quelque chose de mieux. Si je passe au point 6.

-Vous êtes d'accord avec ce type d'activités ? Vous êtes d'accord finalement que l'État offre des béquilles finalement au secteur industriel ?

- Non, c'est-à-dire que les béquilles dans, tel précité, je ne suis pas d'accord. En ce sens qu'un allégement fiscal serait beaucoup plus agréable parce qu'il concernerait toutes les entreprises, il n'y aurait pas certain favoritisme qui pourrait être créé.

- Intervention par le biais de la fiscalité. Edmond Perruchoud, sur le même sujet ?

- Je peux vous dire que, en ce qui me concerne et en ce qui concerne mon parti, nous sommes aussi délibérément attaché au libéralisme économique. Je ne crois pas que la loi sur l'encouragement à l'économie se porte en faux avec ce principe, bien au contraire. Une étude particulière et précise de cette loi démontre le grand souci de subsidiarité. L'État met en place les structures et aux entrepreneurs de jouer. Mais pas seulement aux entrepreneurs, la région joue un rôle important et de ce côté-là, au niveau de Sierre, avec le CARS présidé par le préfet Monnier, je crois que nous avons maintenant l'impulsion nécessaire. À la région et aux communes imparties dans ce débat de participer et de s'engager sans réserve. Donc non à une étatisation, oui au libéralisme économique dont ce canevas tempéré de la loi sur l'encouragement à l'économie.

- Mais Monsieur Berclaz, finalement, au niveau fédéral, on est à la lime, au niveau cantonal, on a des fonds d'encouragement, fond de cautionnement, capital risques, est-ce que finalement, on n'est pas en train de faire de l'industrialisation et de l'industrie et l'artisanat des secteurs assistés ?

- Je ne pense pas, c'est une stratégie qui est tout à fait normale. Du reste, si on prend l'Allemagne à travers les Landes, il y a des actions extrêmement importantes qu'ils ont réalisées. Ce d'autant plus que si nous avons, nous arrivons dans une période d'économique plus faible où les problèmes se posent. Au plan de la subsidiarité, je pense que c'est justement au canton, à la région voire même à la commune de faire le nécessaire. Car, en faite, c'est préférable de voir un investissement dans cette direction que de multiplier le chômage dans la région, voire même dans le canton.

-Monsieur Julen ?

- Je crois qu'il faut arrêter de faire ici de la philosophie. La loi sur l'encouragement à l'économie a été voté une très large majorité par le peuple valaisan. Il s'agit maintenant de mettre en application le texte qui a été voté, ni plus ni moins. Il ne faut pas aller au-delà. Sans quoi on tomberait dans le travers de l'interventionnisme autoritaire. Par contre, je suis partisan à la mise en application, pour la mise en application des instruments qui sont prévus par ce texte légal. Je crois qu'il faut bien comprendre ceci. Très longtemps, le Valais a été à la pointe de la promotion industrielle en Suisse. Par exemple, par la mise en place de la société valaisanne de recherche économique et sociale qui a, à son actif, la création de plus de 150 entreprises en 20 ans. Or, entre temps, d'autres régions de Suisse se sont dotées d'instruments similaires voire plus importants, de sorte qu'il s'agit maintenant pour nous de rétablir en quelque sorte l'égalité des chances par rapport à d'autres régions du pays qui ont pris des mesures similaires.

- Intervention de l'État, vous semblez tous d'accord. Mais jusqu'où ? Et là, je vous poserai une question plus directe. En faite, si un jour Alusuisse, par exemple, devait fermer son usine d'électrolyse, qu'est-ce que l'État du Valais devrait faire et qu'est ce qu'il pourrait faire ? Monsieur Emery ?

- Moi je peux parler de ça pour connaître le problème avec quelques personnes ici. C'est que dernièrement, il y a eu quand-même un mot d'ordre de la direction générale de Zurich, de fermer de 10% des fours. Suite à des interventions syndicales de la commission d'entreprise, on a quand-même mis en place un, une certaine collégial pour intervenir auprès du Grand Conseil. Car sachant que le Grand Conseil ne donne pas de l'électricité contre rien, elle a laissé cet électricité contre les postes d'emploi. Et fermer 10% l'industrie des fours à Chippis et acheter le 70% approximatif de l'aluminium à l'extérieur, équivaut à le même problème dans le vin, c'est d'avoir pas assez de vins et encore exporter.

- Donc vous êtes contre cette politique mais l'État a-t-il des moyens d'intervenir, des moyens plus précis d'intervention ?

- Grâce à cette réunion qui s'est faite avec tous les présidents des communes, on a quand-même pu intervenir auprès du Conseil d'État pour des places de travail vu que le pain de chacun et la santé appartiennent aux autorités politiques, c'est à eux à intervenir.

- Et les présidents de communes, Monsieur Berclaz ?

- Oui je dois dire que j'ai eu la chance et le périlleux honneur de présider cette commission qui a traité du problème. On l'a fait, on l'a fait avec une rigueur extraordinaire tenant compte de l'importance de ces 350 places de travail, sauf erreur, qui étaient en jeu. Et je dois dire face à ce front commun, et c'est un nouvel exemple, lorsque on se met ensemble et que chacun tire la corde dans la même direction, on arrive à infléchir certaines décisions.

- Le corollaire de cette décision, c'est que maintenant, par une réorganisation, une restructuration, il semble, selon les derniers rapports de l'Alusuisse, que l'électrolyse marche bien, non seulement à Steg mais que les résultats sont extrêmement positifs à Chippis avec des installations qui mériteraient peut-être d'être modernisées à leur tour. Il faut admettre que l'Alusuisse, ces quelques années-ci, a fait de gros investissements. Je crois me rappeler qu'ils ont investi environ 250 millions de francs dans différents secteurs pour redevenir dans le peloton de tête dans les fabricants d'aluminium.

- Quelqu'un d'autre ? Monsieur Julen ?

- Je dirais que pour répondre à cette question dans la phase de redistribution du travail à laquelle nous assistons actuellement dans le monde entier. Ce n'est plus aux industriels de faire le premier pas. À mon avis, ce sont aux hommes politiques et aux responsable communaux et cantonaux d'aller et d'entretenir avec le monde industriel un dialogue permanent, de créer un climat de confiance, de finalement faciliter les reconversions. Et je dirais pourquoi pas de manier les carottes de façon à préserver les postes d'emploi et développer notre économie. Je crois que là il faut inventer un nouveau contact, un nouveau dialogue entre la politique et l'économie.

- Monsieur Perruchoud ?

- Je pense que le problème Alusuisse en est un mais il ne faut pas l'exagérer. Je dois vous dire que l'Alusuisse a marqué une détermination tout à fait nouvelle et salutaire il y a quelques années. Notamment en s'ouvrant à la collaboration avec d'autres entreprises à sous-traitance, ci n'était pas tout à fait le cas il y a peut-être une décennie voir deux décennies. Maintenant comprenez que l'Alusuisse est ici un petit peu en désaccord avec Monsieur le Président Berclaz. L'Alusuisse, qui vient d'investir non pas de 200 millions mais 155 millions ces dernières années, ne l'a pas fait dans l'hypothèse d'une fermeture des portes incessamment. Je crois que les choses sont ce qu'elles sont. Autre chose, il y a des mesures préventives qui existent déjà et suscitent toujours, en respect du principe de subsidiarité, les employés les ouvriers sont liés par un contrat de travail, le code des obligations les protège, la loi sur le travail tant fédérales que cantonales les protègent aussi. Il y a l'assurance-chômage qui les protège mais ceci donc en dernier recours, en dernier ressort, si vraiment la situation était vraiment catastrophique. Voilà, je crois que c'est un problème sans en être un. Je peux vous dire que je tire mes chiffres de 155 millions de la toute bonne littérature qui, jusqu'à nouvel avis, devrait être vérifiable et vérifiée.

- Je dois dire que pour répondre à Maître Perruchoud, il n'y a pas seulement cette littérature, il y en a encore d'autres et il faut additionner les investissements qui ont été faits ces dernières années. Et effectivement entre Steg, l'Alusuisse, c'est-à-dire la partie d'électrolyse en partie d'une part, d'une part surtout les laminoirs, les 250 millions de francs ont été investis. Ensuite de ça également le fluor etc. Ce qu'il faut encore dire, c'est que pour ma commune, il y a 800 personnes de la ville de Sierre, la commune de Sierre, qui travaillent à Chippis et comme c'est le moteur le plus important de la région et aussi longtemps que ce moteur existe, j'attacherai beaucoup d'importance et je ne minimise pas du tout l'évolution de l'Alusuisse. Alors on a dit ceci depuis fort longtemps, lorsque l'Alusuisse est enrhumé, c'est tout le district qui est enrhumé. Lorsqu'on aura suffisamment de diversification, d'innovation dans la région, alors là, on pourra discuter autrement. Mais pour l'instant, l'Alusuisse, c'est quelque chose de solide, qui depuis 1908, sert et ne dessert pas la région.

- Changement de sujet si vous le voulez bien. Un autre problème lié à l'État, lié aux pouvoirs publics, c'est celui des commandes publiques. On sait que le Valais, sur ce plan là, est plutôt prétérité. Les grandes régies fédérales comme les CFF, les PTT ou l'Armée surtout passent relativement peu de commandes en Valais. Alors qu'est-ce qu'on pourrait faire pour obtenir ici en Valais un plus, une plus juste part au gâteau partagé par la Berne fédérale ? Monsieur Julen ?

- Moi, j dirais tout d'abord que je suis partisan à ce que l'État favorise la production cantonale. Mais ici, il faut faire attention. Il ne faut pas tomber dans le protectionnisme. N'oublions pas que notre canton vit des échanges, nous écoulons nos vins, nos fruits et légumes à l'extérieur de nos frontières cantonales. Et ces jours-ci, nous voyons de nombreux touristes, de l'extérieur, venir chez nous. Donc ne pas tomber dans le protectionnisme. Mais je pense que lorsque les prix sont raisonnables et à qualité égale, l'État, d'une manière générale, doit donner la préférence aux produits du pays. Bien qu'ici, il ne faut pas exagérer l'importance des commandes publiques au niveau industriel. C'est différent au niveau de la construction et au niveau de la construction, je pense que, d'une manière générale, on devrait mettre en valeur les matériaux du pays. C'est pas seulement une question économique, c'est aussi une question d'esthétique et là, nos architectes devraient créer une nouvelle architecture à partir des matériaux du pays.

- Roland Emery ?

- Vous avez parlé, c'est vrai, d'un certain besoin de l'armée pour des produits de notre pays. Faut dire que l'armée a énormément besoin des produits d'aluminium fournis par l'entreprise. Mais actuellement, cette entreprises ne fait que des produits bruts. Donc, ce qu'il faudrait, c'est les manufacturer sur place et c'est peut-être regarder un petit peu plus loin mais, pour l'instant, conserver les places de travail qu'on a avant d'en créer des nouvelles.

-Monsieur Hitter ?

- Je voulais juste dire. On n'a eu des interventions qui ont été faites au niveau de l'État. Ceci notamment suite à la grande emprise militaire et aux nombreuses nuisances qui nous sont imposées par leur présence, de faire des interventions auprès de la Berne fédérale pour obtenir des nouveaux postes de travail et aussi certains, certains travaux chez nous. Je crois que certaines assurances ont déjà été donné à ce sujet notamment dans le Haut-Valais pour construire des ateliers de réparations et autres.

- Pascal Emery, quelque chose à rajouter ?

- Non. Je parlerai peut-être pas sur le plan échanges en Suisse allemande et Suisse romande étant propriétaire d'une petite entreprise, je défends un petit peu mon intérêt, en ce sens que l'État du Valais, j'aimerais qu'il soumissionne davantage les travaux, de manière à ce qu'on soit à chaque fois consulté, que la distribution ne se fasse pas toujours aux mêmes personnes, que chaque fois, il y ait mise à compétition. Au point de vue prix, je crois que tout le monde y serait gagnant et des petites entreprises sierrois auraient peut-être aussi une chance, une fois, d'avoir un petit bout de gâteau qui est distribué par l'État.

- Vous avez l'impression qu'il y a des critères qui ne sont pas uniquement les critères de compétences ou de concurrences qui interviennent dans cette attribution de mandats ?

- Tout à fait, j'en suis persuadé.

- On n'en dira pas plus, Monsieur Perruchoud ?

- Je voudrais peut-être ajouter que le grand danger est ailleurs à mon sens. Notamment des travaux effectués par la Confédération, par le canton, par les régies fédérales alors que ces travaux pourraient être octroyés à les entreprises privées. Je crois que là, il y a le problème du libéralisme économique dans toute son envergure et la Confédération, les cantons et peut-être les communes aussi, dans une certaine mesure, doivent être tout à fait conscients du problème et respecter l'emprise privé car les règles de la concurrence ne marchent pas dans ce domaine. L'État a des dispositions, des possibilités que les entreprises privées n'ont pas et l'on ne peut pas jouer le jeu de la concurrence avec L'État. Donc se prémunir contre ce risque et puis surtout alors, pour faire choriste aux propos de Monsieur Pascal Emery, que Berne nous écoute, que Sion nous écoute, je crois qu'il y a au niveau de l'Armée, CFF, PTT, régie des alcools, de la manne à prendre mais faut-il encore frapper, demander et vous recevrez, je crois qu'il y a des possibilités.

- Diversification industrielle. De nos jours, qui dit diversification industrielle, dit microélectronique. Un institut d'informatique ouvrira ses portes cet automne à Sierre. Institut qui dispensera une formation et j'aimerai pas qu'on aborde ce volet là dans, il fera l'objet d'un autre débat. Mais qui sera aussi un centre de recherches qui assurera la création de programmes ou de logiciels comme disent les informaticiens. Cet institut ne devrait pas faire appel à des fonds publics, ou du moins dans le stade actuel du projet. J'aimerais savoir que ce que vous pensez des chances, est-ce que vous croyez aux chances de ce projet ? Est-ce que Sierre deviendra un jour la Silicon Valley de la Suisse ? Monsieur Berclaz ?

- Alors si vous permettez donc qu'il faut reconnaître que, depuis un certain temps, la ville de Sierre, la région sierroise pour utiliser un terme à la mode, bouge. Nous avons réussi à maintenir, à enraciner le centre valaisan de formation professionnelle des hôteliers, cafetiers et restaurateurs d'une part. D'autre part, le centre, le centre d'études touristiques qui est maintenant à sa deuxième année et qui est en plein schuss. Le succès est reconnu maintenant, et notre région va partir dans une aventure extraordinaire, celle de la mise en place d'un institut pour l'informatique. Cet institut bien sûr que nous seuls l'attendons dans la région, nous l'attendons dans le canton. Pourquoi ? Parce qu'il y a une une évolution extraordinaire. Il faudra maintenant en peu de temps rattraper le retard, faire un effort, et la commune de Sierre a décidé, elle, de jouer le jeu dans le contexte de ce problème en mettant un bâtiment à disposition, c'est-à-dire en investissant de nouveau plusieurs centaines de milliers de francs. Donc nous devons avoir la foi de charbonnier, croire en cette possibilité et je pense que nous aurons l'occasion de profiter de cet institut et de ses deux volées qui seront mises en place dans la ville de Sierre.

- Nous ne sommes pas la seule région, évidemment, à jouer cette carte de l'informatique. Quels sont nos atouts, par rapport aux régions concurrentes ? Monsieur Julen ?

- Je crois qu'il y a tout d'abord un terme sur lequel il faudrait qu'on s'entende, c'est celui de la diversification. C'est un terme malheureusement un peu galvaudé. Tout à l'heure, en parlant de diversification, vous faites avant tout allusion à l'implantation de nouvelles activités. Mais je crois qu'il faut d'abord penser à la diversification au sein des entreprises existantes. Au sein des entreprises en place. C'est, par exemple, la mise sur le marché de nouveaux produits. C'est, par exemple, la mise au point de nouvelles technologies de production ou la conquête de nouveaux marchés. Savez-vous, par exemple, que en Valais, il y a une soixantaine d'entreprises qui pratiquent régulièrement l'exportation. Alors à l'avis diversification, je dis oui. Mais d'abord au sein des entreprises existantes. Je crois que nos entreprises, d'une manière générale, mais surtout, nos collectivités publiques, ces collectivités nos entreprises sont souvent sur administrées mais ils leur manquent, peut-être, de véritables gestionnaires, de véritables leaders. Un gestionnaire, c'est quelqu'un qui a une vision des choses et qui a le talent de meneur d'hommes. Voilà ce qui nous manque avant tout.

- Privatiser d'une certaine façon, privatiser d'une certaine façon la gestion de l'administration.

- Ou utiliser les méthodes de privés dans la gestion.

- Je pense qu'on pourrait aussi y faire allusion.

- Je m'excuse.

- Monsieur, oui, oui.

- Je pense effectivement ce que avance Pierre-Noël est très juste. Mais moi je pense que si nous avions la possibilité de créer une zone franche parce que aux petits patrons, il faut leur faire confiance. Il y a des grands qui sont dynamiques, qui vont assez à l'extérieur pour chercher les travaux pour autant qu'ils en prennent un bénéfice. Le but, c'est carrément avoir une bonne part bien juteuse, tout le monde connait ce principe. Donc, en créant une zone franche sur le plan sierrois, nous avons peut-être apporter que certaines entreprises, qui elles pourront travailler avec le plan extérieur et créer vraiment des emplois. Mais je crois que c'est les gens à qui il faut faire confiance, c'est pas l'État qui doit pour cela nous subventionner. Expliquez peut-être aux téléspectateurs qu'est-ce vous entendez par zone franche.

- Zone franche, c'est un terme défini. Disons une zone franche est une zone dite industrielle où les allègements fiscaux seraient beaucoup plus important. Ou alors les subventions pourraient intervenir pour autant, bien sûr, que ce soit pas des entreprises qui viennent faire concurrence aux entreprises en place. Parce que c'est clair qu'il ne suffit pas de se déplacer là, l'entreprise de 100 mètre pour être dans les allègements fiscaux mais bien que ça soit destiné à l'exportation.

- Ça existe ce genre d'avantages fiscaux.

- J'apprécie les grandes idées philosophiques. Mais je crois qu'il faut voir les choses comme elles sont. Il est un grand principe, jusque-là à nouvel avis, qui lie les hommes entre eux et depuis quelques années, les hommes et les femmes, qui est le principe d'égalité de traitement. C'est une idée géniale, j'y souscrirais à 200% mais malheureusement, elle est utopique. Parce que la Constitution ne nous permet pas d'envisager une telle solution. Par contre, moi j'irai plus loin pour revenir au sujet, qui est le sujet de l'informatique. Je dois vous dire que Icube, donc institut international d'informatique, à mon sens, c'est la chance du deuxième millénaire pour la région de Sierre. C'est un appât d'une intensité extrême, pour la région, pour l'industrie, pour le développement en général. Ce que l'électricité était au début du siècle, ce que l'électricité a fait en tirant ici dans notre région, notamment l'Alusuisse, pour les raisons que tout le monde sait. L'informatique sera le même appât pour d'autres industries, pour d'autres branches de l'économie, à nous de jouer la carte jusqu'à fond et avec confiance. Et je suis convaincu qu'avec l'institut d'informatique, le deuxième millénaire s'annonce, pour la région sierroise, avec optimisme.

- Est-ce que nos mentalités sont prêtes pour ce passage à l'informatisation de toutes les activités ?

-Oui, je pense, si vous permettez, donc il faut faire attention de ne pas aller trop vite actuellement. C'est clair que nos intentions sont de forcer un petit peu le passage pour mettre en place l'institut et mais c'est pas là, de loin pas la panacée qui va tout régler. Il faut voir les retombées. Est-ce qu'il y aura des sources d'emploi dans la région ? Il est bien clair que par l'informatique, l'institut, l'école comme tel, on va éviter que de nos employés soient débouchés pour des raisons de non-connaissances de cette branche là donc il y aura un recyclage. Au niveau du recyclage, c'est très, très importante et ceci, dans les délais les plus brefs. Parce que l'informatique était effectivement, a fait un bond en avant. Mais là, on aura rien changé pratiquement. On aura maintenu les places de travail. Donc il faudrait, par cet institut et la partie connexe, faire en sorte d'induire, de générer des places de travail. Sinon alors le but est atteint dans une première phase oui, mais à long terme, je dirais non. Et peut-être dire à Monsieur Emery, pour revenir à sa zone franche ou port franc, que ça existe déjà les zones industrielles à Sierre. La première a été ouverte avec le succès que vous connaissez, c'est une magnifique zone industrielle qu'on vient voir depuis loin avec déjà des aides de la part de la LIM dans la construction, l'infrastructure et superstructure. Ensuite de cela, la commune de Sierre a fait établir un statut de la zone où dans un premier temps, il peut avoir certains avantages fiscaux, par exemple. Le canton le fait également, fiscaux par la commune également et d'autre part, dans la parafiscalité, il y a aussi là certains avantages. Bien sûr dans la période du démarrage puisqu'en fait, on veut être subsidiaires. C'est trop facile d'aller aider sans arrêt de nouvelles entreprises alors que je dirais plutôt il faut renforcer celles qui sont sur place, maintenir les acquis, ce sont de belles entreprises que nous avons ici. Il faut qu'elles profitent de la conjoncture.

- J'aimerais dire.

- Monsieur Julen. Je m'excuse.

- J'aimerai peut-être revenir sur la proposition et la question qui a été posée tout à l'heure, à propos de l'institut informatique. Personnellement, je pense que c'est là une méthode audacieuse et avant-gardiste de créer des emplois et de faire la promotion industrielle. Il y a deux méthodes. Il y a une méthode classique et conventionnelle que l'on connait tous, c'est-à-dire de faire appel, par exemple, à des allégements fiscaux, mettre à disposition des terrains industriels, octroyer des cautionnements. Et puis il y a une méthode nouvelles, qui nous vient des États-Unis mais que l'on voit maintenant appliquée notamment dans d'autres cantons, je pense à Genève, au canton de Neuchâtel, voire même dans le canton de Vaud, qui consiste à mettre sur pied des sociétés de participation. Ces sociétés de participations vont acquérir des technologies nouvelles, des technologies de pointe, à l'extérieur pour les transférer chez nous. Et je pense que cet institut international d'informatique va dans cette direction et j'y souscris totalement.

- Monsieur Julen, vous nous avez fait rentrer là dans le troisième volet de notre débat qui concerne justement la promotion industrielle. Qui doit faire cette convention industrielle ? Est-ce, actuellement, il semble que à tous les échelons on en passe. Au niveau de la commune, au niveau du canton, au niveau de la région. Je rappelle que le CARS vient de créer l'Office régional de promotion économique qui gérera un fond de 700'000 francs dans une première étape. N'est-il pas là une dispersion des efforts, on ne s'est finalement plus qui fait quoi ? Peut-être Monsieur Hitter.

- Oui. Peut-être, peut-être qu'on a plusieurs organismes qui se superposent. On a la recherche économique valaisanne, on a maintenant ce fond pour la région. Mais je pense que pour faire de la promotion industrielle, il faut vraiment avoir quelque chose de plus à proposer que les autres. Je pense que dans un proche avenir, le Valais aura un un virage très important à prendre. On sait que, à partir de 1986, il y aura tout le problème du retour des concessions hydroélectriques à renégocier et je pense, que avec le potentiel que nous avons là, si nous pouvons offrir des sources d'énergie à des prix nettement plus favorable que les autres, nous aurons là un atout primordial.

- Vous seriez favorable pour enchaîner à une espèce d'arabisation de l'eau ?

- Pas un arabisation de l'eau mais une reprise de toutes ces usines de hydroélectrique par les sociétés de partenaires des communes et du canton. Il y a après une redistribution à l'industrie, à des conditions favorables, qui serait certainement un atout.

- Il ne s'agit pas de mettre les industries hors de jeu ?

- Ah non, absolument pas.

- Monsieur Berclaz ?

- Vous avez parlé tout à l'heure de cette dispersion, de ce saupoudrage de ces moyens. Je pense, c'était le souci du groupe radical lors de la mise en place de cette loi et des décrets y relatifs d'une part. Mais d'autre part, je pense que, maintenant que la loi est votée, il y aura l'occasion ou la possibilité de regrouper, de créer des structures, un organigramme et je pense que le responsable, au plan du canton, aura, lui, des relations avec les régions du Valais puisque, nous, le Valais s'est divisé en 8 régions économiques. Et que dans ces régions, il y a maintenant des structures solides, et par là, même contacte ensuite avec les communes.

- Des coordinations ? Monsieur Julen peut-être.

- Ah tout à fait, je crois que il y a une action au niveau de la Confédération, au niveau du canton et au niveau des communes, nous sommes, du reste, entrain maintenant, de mettre sur pied toutes ces structures. Je crois que les choses se mettent assez bien en place. J'aimerais revenir sur ce qu'a dit tout à l'heure peut-être Monsieur Hitter à propos de l'énergie hydroélectrique. je crois qu'on pourrait faire un débat là, ici, c'est un problème tellement vaste. Mais vous savez que les retours des concessions c'est pour bientôt. La première, Grande Dixence, c'est en 1996, c'est-à-dire dans 11 ans. Je pense que le Valais doit œuvrer de façon à avoir une meilleure maîtrise de l'énergie produite dans le canton. Mais attention, je pense qu'il est faux que cette énergie et que ce retour de concession servent à remplir notre caisse publique. L'État n'est pas nécessairement un bon utilisateur et un bon gestionnaire des fonds. Cette énergie hydroélectrique doit servir avant tout à préserver l'emploi dans notre canton et à développer l'économie de notre canton et j'insiste beaucoup là-dessus. Tout à fait.

- Roland Emery ?

- Je vois pas de quel moyen l'État n'a pas, n'a pas un mot à dire dans ce domaine là. Par le simple fait que quand il manque des place de travail, on va chez l'État demander de dire qu'ils ont négocié des concessions, qu'on ait des places de travail. Et actuellement, si on laisse diversifier ça, nous allons voir les gens d'outre Sarine qui ont des moyens peut-être plus conséquents que les nôtres, qui vont être actionnaire là dedans et qui vont bénéficier aussi du courant outre Sarine ou même tarif qu'on a ici. Donc ce qui faut, c'est un interventionnisme de l'État assez fort là dessus qui puisse eux négocier après pour de l'énergie meilleur marché dans notre région. Il est inutile laisser venir investir ailleurs qu'ici.

- Vous savez Monsieur Emery que l'énergie hydroélectrique est déjà actuellement en main des collectivités publiques à raison de 80%. Ce sont les communes, les cantons, les services industriels qui sont propriétaires des moyens de production et énergétiques. Mais je crois que.

- J'espère que ça va y rester. Parce que l'État, je crois qu'elle a assez de prise sur les entreprises sans encore à utiliser celle là. Parce que pour moi, par exemple, des subventions signifient des responsabilités, déresponsabiliser les entreprises donc c'est ce que je voudrais pas. Les chefs d'entreprise, ils prennent des risques inconsidérés pour autant que c'est pas leur argent mais nous considérons nos propres risques, nous travaillons d'une manière vraiment indépendante et je voudrais pas l'État vient nous apprendre que nous avons à faire dans notre propre entreprise.

- Monsieur Emery ?

- Si vous permettez, je suis obligé de revenir. Quand on dit qu'il ne faut pas de l'État dans l'électricité, je ne comprends pas les risques. Des risques d'un barrage, des pylônes qui sont là pour des pères et tout ça, ça c'est nous qu'on supporte les conséquences. Donc c'est aussi l'État qui supporte, puisqu'on est des membres de l'État comme les autres. Mais alors le bénéfice, ça doit être des privés. C'est ça que je ne comprends pas.

- La socialisation des risques et la privatisation des bénéfices. On va passer peut-être au dernier volet. Là, j'aimerais vous entendre en une phrase simplement, sur les perspectives et les atouts du secteur industriel sierrois. Au fond, on a des objectifs assez ambitieux, 9000 emplois d'ici l'an 2000. Est-ce qu'on va arriver à atteindre cet objectif, d'autant que l'informatisation et son corollaire la robotisation sont plutôt destructeur d'emploi. Alors de l'avenir de l'économie dans l'industrie dans le district ? Monsieur Julen ?

- Je dois commencer, je ne veux pas refaire tout le débat. Je mets l'accent sur l'amélioration des conditions cadres, je trouve qu'on en a suffisamment parlé tout à l'heure. Actuellement, je mets l'accent sur l'autoroute. L'histoire et l'expérience a montré que le développement suit le développement des voies de communication. Voilà en une phrase.

- Monsieur Berclaz ?

- Eh bien notre ville qui a maintenant vu une évolution réjouissante ces dernières années fait de grands investissements, je suis absolument d'accord avec que ce problème d'arrivée de l'autoroute, je dirais même un peu plus loin. Il faudrait encore améliorer toute l'infrastructure des chemins de fer fédéraux qui ont vraiment régressé d'une manière extraordinaire ces dernières années. Nous devons renforcer absolument tous les moyens de communication, jusqu'à y compris l'aéroport civil de Sion. Nous avons maintenant dans la région des atouts extraordinaires situé sur la ligne du Simplon à mi-parcours entre le Bas et le Haut-Valais, dans une région qui est extraordinaire, qui peut attirer du monde, dont le climat est reconnu par tout le monde. Et pour faire venir ce monde, eh bien maintenant nous avons dans les infrastructures à peu près tout ce qui est nécessaire qu'on trouvait que les auprès des grands ville à l'époque. Aujourd'hui, nous aurons, ou dans quelque temps, la décentralisation du collège donc des structures qui sont solides au niveau pédagogique, au niveau des apprentissages, au niveau du perfectionnement professionnel. Je crois que nous avons des atouts vraiment valables pour notre région.

-Maître Perruchoud ?

- En un mot, autoroute oui. Zone industrielle, oui. Informatique, oui. Mais je mise surtout et avant tout sur l'homme. À mon sens, nous avons une chose extraordinaire, dans la région et ceci est aussi vrai pour tout le Valais, d'avoir une population dynamique et travailleuses, unanimement appréciée, notamment l'extérieur du canton. Ceci est l'atout, jouons sur l'homme et nous aurons gagné.

- Monsieur Pascal Emery ?

- Je partage parfaitement les opinions de Monsieur Perruchoud, j'estime que les gens qui ont la possibilité d'avoir des allégements fiscaux au niveau des entreprises sont des vrais régénérateurs d'emploi, c'est des gens qui travaillent beaucoup, c'est des gens qui donnent beaucoup de peine pour la créativité et autres, le moment où ils ont plus de possibilités, ils vont systématiquement créer des emplois. Et ce moteur là que moi je mettrai en avant.

- Pierre-André Hitter ?

- Je redirai, on l'a déjà passablement dit, le plus important, c'est de créer un environnement favorable pour le développement et le maintien de ces entreprises, et quand on sait que pour les petites et moyennes entreprises industrielles, le vraiment le poumon, la survie c'est l'innovation, c'est la création, je pense que c'est là que l'on trouvera, à l'avenir, dans les années qui vont venir, les emplois qui manqueront.

- Roland Emery ?

- Alors je peux me répéter. Si nous devons créer des places d'emploi, nous devons avant tout maintenir celles que nous avons. Quand on parle de communication, c'est vrai, nous avons de grands problèmes en Valais point de vue communication. Il suffit pour être élu dans une société où on fait des places de travail, on crée des places de travail dans le syndicat. Nous avons créé dernièrement, comme on dit, en 20 ans, 150 en place de travail. Dernièrement, ça a été refusée par communication, par le simple fait que le jour où on chercher une personne à zurich pour créer des places de travail en Valais et qui doit venir avec la voiture, qu'il arrive à midi moins 5 à Sierre, il est inutile d'insister. Cette personne repart et les emplois vont ailleurs. Je pourrais continuer en disant que ce qu'il faut, c'est être clair et que le capital collaborateurs doit être rémunérable comme le capital traditionnel, les deux prenant finalement des risque semblables.

- Eh bien messieurs, il me reste à vous remercier et j'espère, vous téléspectateurs de Canal9, que vous aurez à travers ce débat un peu mieux découvert les idées et les personnalités de ces différents candidats à la députation au Grand Conseil.

Nous vous remercions d'être resté en notre compagnie et nous vous donnons rendez-vous d'ores et déjà demain à 12h30 et 18h45 pour une nouvelle émission dans le cadre des élections cantonales. Au revoir.

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